Pourquoi j’ai choisi d’enseigner le Jikiden Reiki ?

Depuis que j’ai choisi de me consacrer à l’enseignement du Jikiden Reiki, certaines personnes s’intéressent à ce choix particulier.

Je leur rappelle déjà que le Jikiden Reiki est le nom d’une institution japonaise devenue mondiale (au même titre que la Gakkai, association fondée par Mikao Usui, le fondateur du Reiki Usui ou que d’autres écoles telles la Gendai Reiki, par exemple). Cette école transmet le Reiki Usui comme il était enseigné dans les années 1930 par Chujiro Hayashi, élève direct de Mikao Usui.

Mais pourquoi choisir cet enseignement alors que j’étais dans une voie déjà traditionnelle ?

Eh bien, la découverte du shoden (1er degré) de cette école en 2018 a bousculé ma pratique du Reiki. C’est la première fois qu’on m’enseignait l’histoire du Reiki de manière si rigoureuse, précise, développée. Au fil des enseignements suivis, j’ai compris que cette école s’intéressait énormément aux sources du Reiki, aux recherches historiques. Outre l’histoire transmise dans le stage shoden pour se situer dans l’histoire du Reiki Usui et des lignées, j’ai eu la chance, au niveau enseignant et lors de rencontres spécifiques, d’avoir des mises à jour après des découvertes, par l’institut, d’archives, de photographies… Quelle richesse intellectuelle rare dans le monde du Reiki !

L’énergie reçue, par le biais des reiju (traduits maladroitement par “initiation” dans le Reiki occidental), est puissante et lumineuse. On ressent clairement une énergie qui suit une lignée familiale directe, sans ajouts occidentaux. Les reiju ont toujours été, pour moi, lumineux énergiquetement, ressourçants. Ils ont aussi mis en lumière des aspects de ma vie que je devais travailler pour évoluer/progresser.

La grande découverte lors du stage Shoden a été la lecture des byosen (déséquilibres énergétiques). C’est la seule école qui propose une compréhension approfondie des sensations que l’on a dans les mains. On apprend quels sont les types de sensations qu’on peut avoirqu’en faire lors d’une séance sur soi ou sur autruicomment apparaissent et disparaissent ses sensations. Un shirushi (tracé/symbole) est également transmis pour accompagner les séances physiques. Dès que j’ai appris ces techniques spécifiques, mes séances Reiki ont complètement changé : elles sont devenues intuitives et n’ont plus jamais été perturbées par le mental. Seules les sensations que j’avais dans les mains importaient : les protocoles pour faire des séances étaient alors terminés. Je pouvais poser facilement les mains là où je ressentais les byosen.

Première perturbation : les “symboles”. J’étais étonné de recevoir un “shirushi”, ce que l’on a tendance à nommer “symbole” dès le 1er degré alors que, traditionnellement, les symboles sont transmis dans le 2e degré. Le premier shirushi diffère de celui de la lignée Takata tant dans son tracé que dans son utilisation. On comprend d’emblée pourquoi il est donné au 1er degré : son utilisation est en lien avec les byosen et les soins physiques, simplement. Aussi, Hayashi, élève de Mikao Usui, le transmettait ainsi dès le 1er degré.

La découverte des deux autres symboles, lors du stage Okuden (2e degré) en 2019, a été également perturbante. C’est la première fois que j’entrais réellement en profondeur dans leur origine, leur signification (littérale et par rapport au Reiki) et dans leur utilisation. Toute une philosophie claire et simple découlait de chacun d’eux. Ce fut une révélation ! Je ne me voyais plus utiliser les techniques apprises dans mon autre lignée car, même si elles étaient efficaces, je voyais des utilisations/significations moins logiques car éloignées des significations japonaises si simples et si bien pensées par le fondateur du Reiki, Mikao Usui. Par exemple, chaque symbole a une utilisation directe et unique : pas besoin d’intention ni de mantra. Et grâce à l’explication de l’origine des symboles, cela apparaît évident !

La simplicité des enseignements et des pratiques me plaît, mais également la rigueur. Les enseignants en Jikiden Reiki sont majoritairement formés par des Japonais qui sont rigoureux et bienveillants dans leur enseignement : les tracés des symboles (shirushis/jumon) sont enseignés strictement ; le Kekko (mouvement Reiki) est enseigné précisément pour profiter au maximum de ses bienfaits ; l’histoire du Reiki Usui est précise et détaillée ; la lecture des sensations dans les mains (byosen) est accompagnée.

Aussi, cette école est une grande famille dans laquelle règne une bienveillance et une joie à se rencontrer et à se retrouver. De nombreux partages sont organisés au sein de mon association mais d’autres, à plus grande ampleur, ont également lieu régulièrement. Une véritable communauté (internationale) se crée en toute convivialité !

Pour devenir enseignant, le parcours est long et, surtout, chaque enseignant est accompagné. Je vous renvoie à un article que j’avais traduit : Comment sont formés les enseignants en Jikiden Reiki ? Personnellement, j’ai aimé les étapes à passer de manière progressive. On étudie shoden, puis okuden une première fois. Ensuite, on révise pour devenir Shihan Kaku (enseignant 1er degré). On exprime pourquoi on souhaite devenir Shihan Kaku et on fournit quelques documents montrant qu’on a réalisé de nombreuses séances Reiki, qu’on a développé notre capacité à ressentir les byosen et à accompagner des personnes. Après la formation Shihan Kaku, nous sommes encore accompagnés pour démarrer au mieux nos premiers stages dans cette école. J’aime cela, prendre mon temps : le Reiki est une voie et non une course. Puis, pour devenir Shihan (enseignant 1er et 2e degrés), on révise à nouveau shoden, okuden et shihan kaku. À cela se rajoute une journée supplémentaire pour devenir Shihan. Seules deux personnes peuvent former les Shihan : Tadao Yamaguchi, président et fondateur de l’Institut Jikiden Reiki, ainsi que Frank Arjava Petter, vice-président de l’Institut. Ainsi, chaque enseignant transmet le même contenu et se situe dans une lignée courte, directe (sans rajouts occidentaux).

Jikiden Reiki est donc pour moi la voie de la simplicité et de la clarté que j’ai joie à transmettre.